Charles Riché
Après une année préparatoire en dessin et travail du bois à Paris, Charles Riché intègre durant deux années l’école de lutherie de Londres dans l’atelier dédié aux instruments anciens, spécialement le luth et la viole de gambe. De retour en France en 1982, il partage pendant treize ans un atelier à Paris et se lance rapidement dans la facture du quatuor à cordes baroque, notamment du violoncelle sous le regard affuté et critique de Christophe Coin. C’est d’ailleurs en présentant ses instruments dans sa classe au CNSMD qu’il fait la connaissance en 1985 de Bruno Cocset, ainsi que d’autres étudiants dont Franck Bernède : une source de découvertes et d’inspiration dans la diversité des propositions sonores des 17 et 18e siècles, source également élargie aux autres cultures. S’installe alors avec Bruno une véritable connivence, voire un compagnonnage, un désir d’apprendre l’un de l’autre, avec comme évidence que musiques et sons sont plus qu’intimement liés.
Charles Riché est aujourd’hui installé dans la Drôme après 17 ans passés dans les Alpes provençales, puisant enseignement et inspiration de cette vie en pleine nature.
Le luthier et facteur d’instruments Charles Riché accompagne depuis près de vingt années cette quête d’un lien organique entre instrument, musicien et compositeur.
Dix instruments sont nés de cette collaboration : outre des Violoncelles (d’après Stradivarius et Gasparo Da Salo), une Basse et un Ténor de violon (d’après Amati), des Ténors de violons (d’après des peintures de Bartolomeo Betterra et Evaristo Baschenis), un Violoncelle et un Violon à fond plié… recréant ainsi un consort de violons du 17ième siècle. Tout récemment une Lyra-viole a été fabriquée pour explorer le répertoire anglais du 17ème siècle.
Cette exploration organologique se prolonge avec les instruments à clavier : un Clavecin allemand mais de facture plutôt italienne de Philippe Humeau, un clavecin italien cordé de cordes en boyau de Jean-François Brun, un projet d’Organetto…
Lutherie à Vannes
L’Atelier de Lutherie du Vannes Early Music Institute, installé à l’Hôtel de Limur, a vu la construction en 2012 d’une Lyraviole, instrument emblématique de l’Angleterre du 17e siècle. Cet instrument, fabriqué par Charles Riché et Frederikke Dangel a été inauguré par Guido Balestracci et Jordi Savall et enregistré pour le label Alpha en mars 2014 avec la sortie du disque CAPTAIN TOBIAS HUME « Harke, harke! » Lyra Violls Humors & Delights.
LES BASSES REUNIES