Francesco Geminiani : voyages en Terre Celte


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Date / Heure
Date(s) - 04 Juin 2017
19 h 30 - 21 h 00

Emplacement
Eglise de Rougemont

Catégories


Festival La Folia à Rougemont – Suisse

 FRANCESCO GEMINIANI, VOYAGES EN TERRE CELTE » Francesco Geminiani, James Oswald (dit aussi David Rizzio),  Lorenzo Bocchi, Turlough O’Carolan…

LES BASSES REUNIES

  • Bruno Cocset, alto et ténor de violon
  • Guido Balestracci, dessus de viole et lyraviole
  • Emmanuel Jacques, violoncelle
  • Bertrand Cuiller, clavecin
  • Esther-Mirjam Griffioen, harpe

C’est à une rencontre multiple que les musiciens de l’ensemble Les Basses Réunies vous invitent pour ce nouveau projet. D’abord celle de musiciens italiens venus à la « conquête » de la scène londonienne ou britannique tel Lorenzo Bocchi qui fut le premier violoncelliste italien à s’installer en Ecosse (en 1720), ou Francesco Geminiani (1687 – 1762) qui quelques années plus tard allait défrayer la chronique à Londres avant de trouver refuge à Dublin. De cette aventure musicale, on ne retient en général que les succès, l’aura, le prestige (ou les frasques !) des artistes italiens se produisant sur la scène londonienne (Bononcini, Porpora…). Pourtant c’est un curieux métissage qui a bien lieu pour certains de ces musiciens au contact de leurs homologues britanniques : Bocchi et Geminiani ne résisteront pas soit à collecter et publier comme leurs collègues les airs traditionnels de chaque pays, Irlande et Ecosse en tête, soit à les instrumenter de manière plus savante.

Cet échange entre ces deux mondes, dits « savants » et « populaires », s’illustre particulièrement avec James Oswald (1710-1769), célèbre musicien écossais adulé par Geminiani qui collectera sous son nom autant qu’il écrira sous le nom de David Rizzio et dans le style…italien ! C’est comme si chaque culture musicale ne résistait pas à une immersion dans le monde de l’autre… A Dublin, c’est le harpiste O’Carolan qui sera au contact de Geminiani, rencontre illustrée d’anecdotes où le musicien irlandais, aveugle, fera preuve de capacités de mémorisation et d’interprétation peu communes. Grace aux italiens, la musique de la rue ou du pub pouvait rentrer dans les salons…

Avec un instrumentarium unique mêlant violes anglaises et italiennes, clavecin et orgue positif, harpe, Les Basses Réunies proposent un moment musical à multiples facettes symbolisant ces rencontres et ces échanges entre musiciens aux origines et cultures si diverses : le concert est imaginé sous la forme d’une rencontre musicale informelle dans un salon à Dublin. Francesco Geminiani (qui y séjourna à maintes reprises et y mourut) réunit autour de lui les musiciens et la musique qu’il aime partager. On entendra donc ses propres compositions (sonates, extraits de concerti grossi) mais aussi des airs irlandais et écossais, « songs », qu’il a réécrits et arrangés pour divers instruments. En écho ou miroir, des songs de James Oswald et des airs collectés et harmonisés par Lorenzo Bocchi. En fin de concert des airs purement « irish or scottish », notamment ceux du célèbre harpiste irlandais O’Carolan, joués par les musiciens de l’ensemble auxquels peuvent se mêler spontanément d’autres musiciens…